SOPHIE TAEUBER-ARP

2 minute de lecture
SOPHIE TAEUBER-ARP

« Artiste suisse particulièrement inventive, Sophie Taeuber-Arp (1889-1943) est pleinement inscrite dans les avant-gardes du début de XXᵉ siècle. Elle devait pourtant rester longtemps dans l'ombre des grandes figures masculines de la modernité en arts plastiques dont son époux, Jean (Hans) Arp. Membre de Dada, pratiquant l'art concret bien avant que les principes en soient énoncés par Théo Van Doesburg, elle s'est rapidement associée à des groupes d'artistes de tendance abstraite : Cercle et Carré, AbstractionCréation ou Allianz. Son œuvre très diverse s'exerce dans de nombreux domaines entre lesquels elle entretient de nombreux liens, les nourrissant réciproquement de leurs langages, de leurs esthétiques, de leurs avancées : peinture, sculpture, danse, architecture, architecture d'intérieur, arts décoratifs... Elle devait également fonder et éditer la revue « Plastique/PLASTIC ».

Ses créations visuelles cultivent comme point commun une ambiguïté entre figuration et abstraction. Sa formation en art appliqué lui permet d'exceller dans la réalisation d'objets textiles comme des draperies ou des tapis, mais elle réalise aussi des peintures, dessins ou "reliefs" peints tels ses travaux tardifs ou des aménagements d'intérieur comme pour l'Aubette à Strasbourg.

RÉALISATIONS NOTABLES

« Composition en taches quadrangulaires, polychromes, denses », 1921 (gouache sur papier, 26 x 35 cm)

À la limite de l'abstraction, Sophie Taeuber-Arp pose une image fluide à base de zones quadrilatérales laissant imaginer un paysage tressé dans le papier.

« Tapisserie Dada, composition à triangles, rectangles et parties d'anneaux », 1916, Tapisserie au petit point de laine, 41 × 41 cm, Centre Pompidou, Paris, France.

À Zurich, en 1916, au contact du milieu dadaïste Sophie Taeuber-Arp compose, ses premières compositions abstraites comme des petites gouaches, mais aussi des objets de la vie courante, fabriqués avec des perles.

L’artiste développe un langage formel géométrique, issu de ses recherches textiles. Elle réalise des compositions en disposant de manière perpendiculaire, suivant des horizontales et des verticales, des cercles, des carrés, des rectangles ou triangles de couleurs vives.

Ces travaux de petit format sont discrets et d’une rare modestie.

Ces pièces participent au décloisonnement des disciplines, préoccupation dadaïste. La même année, Sophie Taeuber-Arp devient enseignante à l’école des Arts et métiers de Zurich et pratique la danse expressionniste.

Ces recherches influencent fortement Arp. Ensemble, les deux artistes renoncent à l’usage de la peinture à l’huile et se mettent à créer en duo  des collages et des broderies symétriques.

On pourrait penser que ces ouvrages délicatement brodés sont en contradiction avec l’esprit subversif et révolutionnaire de Dada, mais il faut se rappeler que les dadaïstes souhaitaient saisir comme un tout unique, l’ensemble des facultés et des impulsions créatrices de l’homme.

Les dadaïstes avaient le même intérêt pour un objet ordinaire que pour une œuvre audacieuse.

L'AUBETTE (Strasbourg)

L'Aubette, bâtiment complet, vue exterrieure.

RESSOURCES

AC-GRENOBLE
WIKIPEDIA
FONDATION ARP
AWESOME ROMANTISM
OXFORD ART ONLINE
CENTRE POMPIDOU
RESEAU CANOPE
SOPHIETAEUBERARP.ORG

Art Plastique & Appliqué


Suivre