Performeuse d'origine serbe née en 1946, elle pratique un art de l'émotion crue qui implique son corps. Catégorisée dans l'Art Corporel et l'Actionnisme, sa pratique consiste à produire des psychodrames entre elle et le spectateur. Elle réalisera un grand nombre de ces performances avec un autre performeur, Ulay.
Elle étudie et repousse les frontières du potentiel physique et mental. Durant ses performances elle s'est lacérée et flagellée, a refroidis son corps sur des blocs de glace, pris des produits psycho-actifs, qui lui ont causé des pertes de contrôle et de connaissance.
Dans chacune de ses pièces, elle s'inflige, publiquement, une épreuve physique qui produit un effet sur le public et elle-même. Ces performances sont enregistrées sous forme de vidéogrammes, photographies et textes qui sont l'objet de diverses éditions.
(d'après L. N.)
RÉALISATIONS NOTABLES
Rhythm o, 1974, Studio Morra, Naples
Sur la table il y a 72 objets avec lesquels vous pouvez me faire ce que vous voulez. Performance. Je suis un objet. Je prends la responsabilité de tout ce qui se passera dans ce laps de temps. Durée : 6 heures (20h - 2h)
« Breathing in, Breathing out », 1977, Studenski Kulturni Centar, Belgrade - 1978, Stedelijk Museum, Amsterdam
Lors de la chaque représentation, Marina Abramović et Ulay se trouvaient face à face et ont collés leurs lèvres sur celles de l’autre. Deux filtres à cigarettes bouchaient leur nez. Pendant 19 puis 15 minutes, ils ont respiré et expiré l’air l’un de l’autre pour rester en vie, ils ont partagé de l’oxygène et ensuite du dioxyde de carbone. Des microphones fixés à leurs torses amplifiaient leurs respirations. Préalablement à la performance, Marina à dit la phrase suivante qu'Ulay a répété avant d'entammer l'embrassade qui s'est achevée quand les performeurs ont été pret a s'évanouir : « I breathe in carbon oxygen and breathe out carbon dioxide ».
The Artist is Present, 2010, MOMA, New-York
Sept heures par jour, pendant trois mois, Marina Abramovic a rencontré le regard de 1400 personnes qui pouvaient s’asseoir devant elle et regarder ses yeux, en silence aussi longtemps qu’ils le voulaient. Semaine après semaine...