NOLI ME TANGERE

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NOLI ME TANGERE

« Noli me tangere » (« Ne me touche pas » ou « Ne me retiens pas ») est la traduction latine des paroles prononcées par Jésus ressuscité à Marie-Madeleine le jour de Pâques, dans l'Évangile de Saint-Jean (XX, 17).

Marie se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Or, tout en pleurant, elle se pencha vers l'intérieur du tombeau et elle voit deux anges, en vêtements blancs, assis là où avait reposé le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ceux-ci lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ?
Elle leur dit : Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis.  
Ayant dit cela, elle se retourna, et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?
Le prenant pour le jardinier, elle lui dit : Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je l'enlèverai.
Jésus lui dit : Marie !
Se retournant, elle lui dit en hébreu : Rabbouni ! - ce qui veut dire :  Maître.
Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
Vient Marie de Magdala, qui annonce aux disciples : J'ai vu le Seigneur et voilà ce qu'il m'a dit.

En demandant à Marie-Madeleine de ne pas le toucher, Jésus indique qu'une fois la résurrection accomplie, le lien entre l'humanité et sa divine personne n'est plus physique, mais passe désormais par le lien de cœur.

Dans l'histoire de la peinture, la représentation de cette scène présente souvent le christ vêtu en jardinier. L'épisode apparait souvent burlesque tant le symbolisme d'un Jésus cultivateur de nos âmes y est dépeint littéralement.

En parallèle, l'ambiguïté de la relation charnelle qui unirait le Christ et Marie-Madeleine accentue le caractère incongru de ce sujet traité par les plus grands maîtres au fil des siècles.

Par Hans Holbein le Jeune (1532-1533), château de Hampton Court.
Par Correggio(1525), Musée du Prado, Madrid
PAr l'atelier de Pierre Reymon, plaque gravée, Musée national de la Renaissance, Éccoué
Par Guillam Forchondt & Willem van Herp + Peter Gijsels (1678) 
Par Abraham Janssens, Jan Wildens & Adrian Van Utrecht Dunkerque, musée des Beaux-Art
Par Albrecht Dürer (1509-1511), Detroit institute of art
Par Titien (1511), National Gallery, Londres

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