Né en 1450 et mort en 1519, Bosch est un peintre flamand de la renaissance nordique. Il fait partie d'un groupe qu'on appelle les primitifs flamands et qui forment le pivot, artistique, entre le gothique et la renaissance. Ses peintures à thème presque exclusivement religieux sont complexes et peuplées d'un bestiaire mythologique et fantastique nourri.
On peut rattacher Bosch, comme Vinci du courant humaniste, mais il est plus de la catégorie dévote. Son savoir-faire est issu d'une tradition familiale et c'est son souci du détail extravagant qui lui vaut sa renommée, très tôt. C’est dans ses lectures et dans l’atmosphère d’hérésie et de mysticisme régnant à son époque que Bosch puise une inspiration nouvelle, qui lui fait délaisser l’iconographie traditionnelle de ses débuts pour s’orienter vers des œuvres « sacrilèges » où le religieux se confronte au péché et à la damnation.
Dans son atelier, Bosch travaillait avec deux de ses neveux. Des analyses récentes tendent à converger vers la théorie qu'il n'y a pas un, mais trois Jérôme Bosch, avec des styles sensiblement différents. De plus, son travail ayant fortement inspiré ses contemporains, son style a été fortement imité au fil des décennies qui suivent sa mort.