Né en 1932, cet Islandais réalise des paysages à partir d'accumulation thématique d'images peintes ou collées. Lié au mouvement de la figuration libre et de la figuration narrative. Il s'inscrit au confluent et dans la continuité du surréalisme et du nouveau réalisme.

[...] les œuvres d’Erró désorientent le regard en l’assaillant d’une masse critique d’informations. L’artiste islandais a développé, à travers la technique du collage, une esthétique de la saturation. Superpositions de nombreuses références – notamment issues de la bande dessinée et de la culture populaire –, ces « discours visuels » questionnent souvent avec humour les mythes et travers du monde contemporain.

Considéré comme l’un des principaux tenants de la figuration narrative, mouvement des années 1960 explorant les « mythologies quotidiennes » et valorisant « la précieuse mouvance de la vie », comme l’affirme Gérard Gassio-Talabot, Erró développe un langage artistique vivant, singulier et critique. Pour lui, « peindre est le plaisir de contredire, la joie d’être seul contre tous, le délice de provoquer »

^{fondation Pinault}